« La vie à bout de souffle. La question du désespoir »

Le souffle n’a pas fait que passer lors de la rencontre qui a eu lieu cette semaine à Mesvin pour la formation proposée par le Vicariat DHI (Développement Humain Intégral). Le souffle a traversé les fibres intérieures de chacun et s’est installé quelque part entre la réflexion, la profondeur et la rencontre de l’intime.

C’est Guibert Terlinden qui était l’invité de ce deuxième temps d’apprentissage ce jeudi 30 mai 2024; et les  93 participants remplissaient toutes les chaises de la salle St Dominique. Homme de terrain avant tout, notamment dans l’aumônerie d’hôpital, l’abbé Terlinden a pris le temps d’entrer dans le sujet par des chemins peu courants. Et toute la saveur de sa prise de parole s’est retrouvée dans le fait que, par du peu commun, il a vogué sur un terrain délicat et parfois à fleur d’émotion pour certains participants. Car le sujet touche le for intérieur. Il touche l’essentiel. Celui de l’autre que je rejoins dans les rencontres pastorales ou autres, mais aussi le mien en tant que personne concernée par les détours difficiles que la vie peut prendre. Dans un langage abordable et moderne, il a pris à bras le corps le thème du désespoir.

On a aimé le fait que la vraie vie prenne chez lui la place des envolées théologiques parfois compliquées, et le fait que des mots simples et vrais viennent renforcer et se déposer légèrement mais profondément sur des expériences que l’on ne peut qu’avoir vécues. Les témoignages de jeunes perturbés et angoissés par l’écologie, d’un membre du personnel médical côtoyant la mort quotidiennement ou d’un retour sur le monde de l’enfermement, tout cela s’ouvrait sur du plus loin, sur de la transformation de mal-être en plongée vers des profondeurs chaotiques et vers des remontées inspirantes et respirantes.

Nous avons tous repris souffle. Suffisamment d’air pour redémarrer encore, redémarrer mieux, redémarrer avec douceur et force.

Alix Tumba 

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