Article Diocèse de Tournai – 18/03/2024
En janvier 2021, le vicariat de la diaconie devenait le vicariat pour le développement humain intégral, s’enrichissant par la même occasion d’une nouvelle pastorale dédiée à la préservation de la création. Tous les services de cette jeune entité ont uni leurs forces et leur enthousiasme pour mettre sur pied une série de formations.
C’est donc à une toute première rencontre qu’étaient conviés aumôniers d’hôpitaux et de prisons, visiteurs, éducateurs spécialisés, acteurs des secteurs des solidarités et de l’écologie et, plus largement, toutes celles et ceux intéressés par les notions de fragilité et de vulnérabilité, thème de cette après-midi de formation participative. Ils étaient ainsi près de 80 à se retrouver le jeudi 14 mars 2024 à la Maison diocésaine de Mesvin pour des échanges qui se voulaient aussi une sorte de «laboratoire» destiné à mieux cerner les besoins et les attentes des collaborateurs d’un vicariat aux multiples missions.
Si Sr Valérie Vasseur, responsable de la Pastorale de la santé et en convalescence, n’avait pu rejoindre les participants, elle n’a pas manqué de dresser le contexte de la rencontre par message interposé: «La notion de développement humain intégral est un mouvement instauré par le pape François à la suite de ses deux encycliques Laudato Si’ et Fratelli Tutti. C’est prendre en compte l’humain dans toutes les dimensions sociales et économiques de sa vie en tenant compte du milieu dans lequel il vit. Depuis janvier 2021, (…) les différents services se sont rassemblés en un seul vicariat. On y retrouve donc la pastorale de la santé avec ses différentes branches, l’écologie intégrale, les solidarités, les aumôneries de prison.
Suite aux deux années de pandémie, les formations se sont faites plus rares et aujourd’hui nous avons choisi d’unir nos forces (…) Votre présence cet après-midi atteste du besoin de vous retrouver, du désir de cheminer ensemble, du souhait d’être nourri et formé pour vivre la mission.»
Perte de contrôle, résilience, guérison…
En préparant la rencontre, les membres du Vicariat pour le DHI ont souhaité avoir un fil rouge, autour des mots «fragilité, vulnérabilité», des termes qui résonnent dans chacun des secteurs du développement humain intégral. Lors des rencontres à venir, un expert viendra à chaque fois exposer son point de vue et sa mission pour permettre de percevoir, de mieux comprendre, d’approfondir ce que ces mots signifient dans un secteur plus spécifique. Mais pour ce premier rendez-vous, les experts n’étaient autres que les participants!
Quelques témoignages rassemblés dans une brève vidéo ont lancé leur réflexion. Blessures, conversation avec soi, souvenirs traumatiques, dépression, résilience, pandémie, amour de soi,… Utiliser la souffrance comme tremplin vers des choses positives… Accepter de perdre le contrôle sur son environnement. Accueillir le silence et voir ce qui en ressort. Beauté de l’engagement volontaire et gratuit. Vieillir et découvrir ce que l’on est encore capable de vivre. C’est forts de ces notions et de ces phrases pleines de sens, pleines de vie, que les petits groupes se sont éparpillés dans les nombreuses salles de la maison de Mesvin pour discuter, s’écouter et se dire, chacun et chacune dans toute sa diversité.
Un speed-dating de questions
Concept original, pour structurer les échanges, une série de questions. Mais pas une liste que l’on reçoit pour y piocher à son gré et selon ses affinités, non. Toutes les 8 minutes, l’une des petites mains de l’organisation de l’après-midi faisait une incursion dans les groupes pour proposer une nouvelle demande: «Dans ma mission, est-ce la fragilité des autres ou la mienne qui m’a interpellé, qui m’a mis en route?», «Doit-on avoir une disposition intérieure particulière pour se tourner vers les autres?», «Qu’est-ce qui me fragilise?» Ou encore: «Un monde fragile, est-ce un problème?», «La vulnérabilité, est-ce un ingrédient inhérent à notre condition humaine?»
Le Vicariat pour le DHI souhaite maintenant s’appuyer sur les questions qui ont le plus résonné chez les participants pour dessiner la suite de son cycle de formations, qui s’étalera sur deux ans. Mais ce qui est sûr, c’est que le tout premier objectif de cette initiative, faire se rencontrer des personnes issues des différents secteurs du Vicariat, a bel et bien été rempli au cours de cette toute première rencontre!
Agnès Michel
Prochaines formations
- Le jeudi 30 mai 2024, de 19h à 21h30 à Mesvin, sur le thème «La vie à bout de souffle. La question du désespoir.» Conférencier: Abbé Guibert Terlinden.
- Le samedi 5 octobre 2024, de 9h à 16h à Bonne-Espérance.
- Le mardi 10 décembre 2024, de 9h à 11h30 à Mesvin.
Pour aller sur le site du Diocèse de Tournai et voir les photos de la formations, c’est par ici!