Publié le 7 avril 2021 par Liège – Modifié le 7 avril 2021
Dernièrement, la Fédération Wallonie-Bruxelles a été condamnée pour le manque d’efforts consentis afin d’intégrer les personnes handicapées intellectuelles dans les établissements scolaires « ordinaires ». Que faire pour que cela change?
En tant qu’Église et acteur dans la société civile nous devons être vigilant quant à cette inclusion dans notre réseau scolaire. Il est important de rappeler que l’inclusion dans l’enseignement normal est un droit pour les personnes porteuses de handicap.
Celle-ci pousse les acteurs de terrain à innover dans leurs méthodes d’apprentissage. Inclure les personnes avec un déficit intellectuel traduit aussi un acte de foi.
D’une part, cela reflète un choix de vie, car il permet de mettre en lumière le potentiel des personnes en situation de handicap plutôt que de s’accrocher à leur déficit. D’autre part, c’est un projet sur le long terme, car il suppose un dialogue entre l’enfant et les acteurs du monde scolaire en responsabilisant ainsi les personnes engagées dans le projet.
Accepter la différence
Gardons aussi à l’esprit que l’inclusion conduira à répondre au mieux aux missions de l’école; à savoir: promouvoir la confiance en soi et former des citoyens responsables capables de construire une société solidaire.
L’inclusion oblige la personne handicapée à se confronter aux regards des autres lui permettant de relativiser ce regard. Elle gérera son handicap en développant son autonomie et dépassera les préjugés concernant le handicap. Elle améliorera son estime de soi en voyant qu’elle est considérée en tant que personne dans l’enseignement ordinaire là où l’enseignement spécialisé est souvent déconsidéré. Enfin, pour l’élève inclus et la classe, cette situation amènera à former des personnes sensibles à la différence.
L’inclusion aura des répercussions sociales auxquelles notre Eglise ne peut que souscrire; une remise en question des finalités de l’enseignement, une intégration des situations de handicaps dans la vie courante et à terme, une diminution du rejet de la différence. Malgré les difficultés pour mettre en place cette inclusion, gageons que la FWB fera tout pour respecter les décrets qu’elle a elle-même votés.
Romain BLANDIAUX,
Service de Pastorale des personnes handicapées
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